Le Carnaval de Rio de Janeiro, événement mondialement célèbre, attire chaque année des millions de spectateurs avides de découvrir le Brésil et sa culture. Ses costumes éclatants, la samba entraînante et ses défilés spectaculaires en font un symbole du Brésil et de ses traditions. Mais derrière cette image festive se cache une histoire riche et complexe, un mélange vibrant d'influences européennes, africaines et, dans une moindre mesure, indigènes, façonnant ce spectacle hors du commun.
Le carnaval de Rio n'est pas seulement une fête extravagante ; c'est une expression culturelle profonde, un reflet de l'histoire sociale et politique du Brésil, marquée par des périodes de faste, de résistance et de transformation. Il représente une entité en constante évolution qui a su s'adapter aux changements de la société brésilienne, tout en conservant l'essence de ses origines et la passion communicative de la samba.
Les racines européennes : entrudo portugais et bals masqués (18ème-19ème siècles)
Les premières traces documentées du carnaval de Rio remontent aux traditions européennes, notamment à l'Entrudo portugais, une célébration populaire et parfois turbulente. Parallèlement, les bals masqués, importés des cours européennes par la bourgeoisie, ont influencé les classes les plus aisées de Rio, créant un contraste saisissant avec les festivités plus spontanées du peuple.
L'entrudo portugais : le carnaval brut des origines
L'Entrudo, une fête populaire portugaise, se caractérisait par son caractère spontané et souvent violent. Il impliquait des jets d'eau, de farine, de boue et d'autres projectiles improvisés sur les passants. Importé au Brésil dès la colonisation, l'Entrudo a été rapidement adopté par la population locale, en particulier par les classes populaires, qui y voyaient une occasion de se défouler et de briser les conventions sociales. Les autorités coloniales ont souvent tenté de contrôler l'Entrudo, le considérant comme une manifestation désordonnée et perturbatrice de l'ordre public, imposant des amendes et des interdictions sporadiques. Malgré ces tentatives de contrôle, l'Entrudo a persisté et a contribué à façonner les premières expressions du carnaval à Rio, laissant une empreinte indélébile sur son esprit festif et son caractère subversif. La police de Rio, par exemple, a arrêté plus de 200 personnes pour comportement désordonné pendant l'Entrudo en 1840.
- Jets d'eau et de farine sur les passants, une tradition populaire et parfois violente.
- Importation au Brésil dès la colonisation, adoption rapide par les classes populaires.
- Tentatives de contrôle par les autorités coloniales, considérant l'Entrudo comme perturbateur.
L'influence des bals masqués européens (carnaval des élites) : le raffinement bourgeois
À partir du 19ème siècle, les bals masqués, importés de France et d'Italie, ont commencé à influencer le carnaval de Rio, en particulier au sein des classes supérieures de la société. Ces bals, organisés par la bourgeoisie et l'aristocratie, offraient une atmosphère plus raffinée et structurée, contrastant fortement avec le chaos de l'Entrudo. Les sociétés carnavalesques, comme les Cordões et les Grandes Sociedades, jouaient un rôle important dans l'organisation de ces bals, qui se déroulaient dans des théâtres, des clubs privés et des résidences luxueuses. Le contraste marqué entre l'Entrudo populaire et les bals masqués élitistes reflétait les profondes inégalités sociales de la société brésilienne à cette époque, où l'accès à la culture et au divertissement était fortement déterminé par la classe sociale. Ces bals, souvent inspirés des modèles européens, introduisaient des costumes élaborés, des défilés plus organisés et une esthétique plus sophistiquée au carnaval.
- Importation des bals masqués de France et d'Italie, introduction du raffinement européen.
- Participation de la bourgeoisie et de l'aristocratie, contrastant avec l'Entrudo populaire.
- Organisation par les sociétés carnavalesques, dans des lieux privés et prestigieux.
- Reflet des inégalités sociales, accès à la culture déterminé par la classe sociale.
L'émergence d'un "carnaval carioca" original (fin 19ème) : la fusion des cultures
Au fil du temps, les influences européennes ont été absorbées et transformées par le contexte local, donnant naissance à un carnaval carioca original et distinctif. Les premières formes de défilés organisés ont commencé à apparaître dans les rues de Rio, mélangeant les traditions européennes avec des éléments de la culture afro-brésilienne. Ces défilés étaient souvent menés par des sociétés carnavalesques et mettaient en scène des chars allégoriques, des costumes élaborés et de la musique festive. Ces événements marquaient un tournant important dans l'évolution du carnaval, en passant d'une fête spontanée et désordonnée à une célébration plus organisée et structurée, tout en intégrant progressivement l'influence croissante des communautés afro-brésiliennes. On peut considérer le chiffre de 1850 comme un moment clé de cette transition, marquant le début de la formation d'une identité carnavalesque propre à Rio.
L'afrique entre en scène : L'Héritage Afro-Brésilien et la naissance des sambas (fin 19ème - début 20ème siècles)
L'apport des communautés africaines et afro-brésiliennes a été absolument déterminant dans la formation du carnaval de Rio tel que nous le connaissons aujourd'hui. Le samba, né dans les quartiers afro-brésiliens de la ville, est rapidement devenu l'âme du carnaval, transformant la célébration en une expression puissante de la culture et de l'identité afro-brésilienne. Cette influence se manifeste à travers la musique, la danse, les costumes et l'esprit festif qui caractérisent le carnaval.
Le rôle crucial des communautés africaines et Afro-Brésiliennes : gardiennes des traditions
Les *terreiros*, lieux de culte afro-brésiliens, ont joué un rôle essentiel dans la préservation des traditions musicales et dansantes africaines, malgré les tentatives de suppression de ces pratiques par les autorités coloniales et post-coloniales. Les *blocos* et *cordões*, premières organisations carnavalesques populaires, étaient souvent composés de membres de ces communautés, offrant une plateforme pour l'expression de leur culture et de leur créativité. *Tia Ciata*, une figure emblématique et matriarche du samba, dont la maison, située à *Pequena África*, était un lieu de rencontre important pour les musiciens, a grandement contribué à l'émergence et à la diffusion du samba. Les *blocos* et *cordões* organisaient des défilés dans les rues, apportant une dimension festive et populaire au carnaval, et permettant aux communautés afro-brésiliennes de s'affirmer et de célébrer leur héritage culturel.
- Préservation des traditions musicales et dansantes africaines dans les *terreiros*, malgré les tentatives de suppression.
- Rôle essentiel des *blocos* et *cordões* dans l'organisation des défilés et l'expression de la culture afro-brésilienne.
- Importance de *Tia Ciata* dans l'émergence et la diffusion du samba, figure emblématique de la *Pequena África*.
La genèse du samba : un rythme révolutionnaire
Le samba est né de la transformation du *lundu*, du *maxixe* et d'autres rythmes africains, fusionnant les influences africaines avec des éléments de la musique européenne et indigène. Les musiciens et compositeurs de *Pequena África*, quartier afro-brésilien de Rio, ont joué un rôle déterminant dans cette évolution, créant un nouveau genre musical qui allait devenir l'emblème du Brésil. "Pelo Telefone", la première samba enregistrée en 1917 par Donga, a marqué un tournant important dans l'histoire de la musique brésilienne, popularisant le samba à travers le pays. Le rythme du samba, avec ses percussions complexes, ses mélodies entraînantes et ses paroles expressives, a rapidement conquis le cœur des Cariocas, devenant le symbole de leur joie de vivre et de leur identité culturelle. Ce nouveau genre musical incarnait un esprit de rébellion et d'affirmation de soi pour les communautés afro-brésiliennes.
La *Pequena África*, située près du port de Rio, était un quartier vibrant et culturellement riche où les traditions africaines étaient préservées et célébrées, malgré les conditions de vie précaires de ses habitants. Le samba est bien plus qu'une simple musique ; c'est une expression culturelle profonde de la communauté afro-brésilienne, un symbole de sa résilience, de sa créativité et de sa joie de vivre.
- Le samba est né de la fusion du *lundu*, du *maxixe* et d'autres rythmes africains, intégrant des influences européennes et indigènes.
- Rôle clé des musiciens et compositeurs de *Pequena África* dans la création et la diffusion du samba.
- "Pelo Telefone" (1917), la première samba enregistrée, marquant un tournant dans l'histoire de la musique brésilienne.
Le carnaval comme espace d'expression de l'identité Afro-Brésilienne : affirmer son héritage
Le carnaval a permis aux populations marginalisées de s'affirmer et de défier les normes sociales, offrant un espace de liberté et d'expression dans une société souvent marquée par le racisme et la discrimination. Il a été un espace de lutte contre le préjugé racial et la discrimination, permettant aux communautés afro-brésiliennes de célébrer leur culture et d'affirmer leur identité. Le carnaval offrait une plateforme pour la célébration de la culture afro-brésilienne et l'affirmation de l'identité noire, à travers les costumes colorés, la musique entraînante, les danses expressives et les défilés spectaculaires. En 1920, une loi est mise en place pour interdire les manifestations de rue du carnaval, visant à réprimer l'expression de la culture afro-brésilienne, mais cette loi n'a jamais été entièrement appliquée, témoignant de la popularité et de l'importance du carnaval pour la population.
La structuration du carnaval : officialisation et création des écoles de samba (années 1920-1930)
Les années 1920 et 1930 ont marqué une étape cruciale dans l'histoire du carnaval de Rio, avec la création des premières écoles de samba, des organisations communautaires qui allaient transformer le carnaval en un spectacle structuré et compétitif, et l'officialisation de l'événement par le gouvernement, reconnaissant son importance culturelle et son potentiel touristique.
La création des premières écoles de samba : organiser la passion
"Deixa Falar" (futur Estação Primeira de Mangueira), fondée en 1928 par Ismael Silva, a été la première école de samba officielle, marquant un tournant dans l'organisation du carnaval. Les motivations derrière la création des écoles étaient d'organiser et de professionnaliser le carnaval, de structurer les défilés et de préserver les traditions du samba. Les *bicheiros* (parrains du jeu illégal), figures influentes dans les quartiers populaires, ont joué un rôle controversé dans le financement des écoles de samba, offrant un soutien financier essentiel en échange d'une influence sur l'organisation et les décisions. Cette officialisation permis l'émergence d'un concours entre les écoles, contribuant à l'amélioration constante de la qualité et du spectacle, et transformant le carnaval en une compétition artistique de haut niveau. On parle d'une reconnaissance culturelle du carnaval, qui passait d'une fête de rue spontanée à un événement structuré et reconnu par les autorités.
- Fondation de "Deixa Falar" (futur Estação Primeira de Mangueira) en 1928 par Ismael Silva, marquant la naissance des écoles de samba.
- Organisation et professionnalisation du carnaval, structuration des défilés et préservation des traditions du samba.
- Rôle controversé des *bicheiros* dans le financement, soutien financier essentiel en échange d'influence.
L'officialisation du carnaval par le gouvernement : une reconnaissance ambivalente
Le gouvernement a officialisé le carnaval dans les années 1930 pour des raisons politiques, notamment pour instrumentaliser l'événement à des fins de propagande et pour renforcer le sentiment national. L'Union des Écoles de Samba (UES) a été créée pour réglementer le carnaval, superviser les défilés et promouvoir l'événement auprès du public. Cette officialisation a permis au gouvernement d'exercer un contrôle plus important sur le carnaval, en influençant les thèmes et les messages véhiculés, mais a également contribué à sa popularisation et à son développement, en offrant un soutien financier et une reconnaissance institutionnelle. L'état finançait les écoles, ce qui permettait la création de magnifiques chars et costumes, contribuant à la splendeur et à la magnificence du carnaval.
L'invention du *Samba-Enredo* : raconter des histoires en musique
Le *Samba-Enredo*, un genre musical spécifique, a été développé pour raconter des histoires et des thèmes spécifiques lors des défilés, transformant chaque école de samba en une troupe de théâtre musicale. Il est rapidement devenu un élément essentiel de l'expression de l'identité de chaque école, permettant aux communautés de raconter leur histoire, de célébrer leurs héros et de dénoncer les injustices. Il existe aujourd'hui plus de 70 écoles de samba répertoriées dans la ville de Rio, chacune ayant son propre *Samba-Enredo* et son propre style. Le *Samba-Enredo* permettait aux écoles de samba d'exprimer leur créativité et leur originalité, à travers la musique, les paroles, les costumes et les chorégraphies. C'est un genre musical complexe et expressif qui raconte une histoire à travers des versets poétiques et un refrain entraînant, invitant le public à chanter et à danser.
Le carnaval sous les dictatures : résistance et représentation (1964-1985)
Pendant les dictatures militaires (1964-1985), le carnaval, paradoxalement, est devenu un espace de résistance culturelle et politique, permettant aux écoles de samba d'exprimer leur mécontentement et de critiquer le régime de manière indirecte et subtile, tout en préservant les traditions et l'esprit festif du carnaval.
Le carnaval comme espace de résistance culturelle et politique : la subversion déguisée
Les écoles de samba ont utilisé des thèmes historiques et allégoriques pour critiquer indirectement le régime militaire, en dénonçant la censure, la répression et les inégalités sociales. Certains *Sambas-Enredos* étaient particulièrement subversifs, utilisant le langage codé et l'ironie pour contourner la censure et exprimer un message de résistance. Malgré le contexte politique difficile, les écoles de samba ont continué à célébrer la culture afro-brésilienne et à dénoncer les injustices sociales, offrant un espace d'expression et de solidarité pour les communautés marginalisées. Le carnaval devient donc une soupape, un exutoire pour la frustration et la colère, permettant aux Cariocas de résister à l'oppression à travers la musique et la danse.
La censure : un défi constant
Le régime militaire a mis en place des mécanismes de censure pour contrôler le contenu des défilés, en interdisant les thèmes jugés subversifs ou offensants. Les écoles de samba ont développé des stratégies ingénieuses pour contourner la censure, en utilisant le double sens, l'allégorie et le second degré pour exprimer leurs idées sans se faire directement réprimer. Parfois, les autorités exigeaient des modifications dans les paroles des *Sambas-Enredos* ou dans les thèmes des défilés, obligeant les écoles de samba à faire preuve de créativité et de flexibilité. Les écoles de samba devaient donc faire preuve de créativité pour exprimer leurs idées tout en évitant la censure, jonglant avec les mots et les symboles pour transmettre leur message de résistance. Elles détournaient des faits historiques ou des contes populaires pour dénoncer la situation politique, tout en amusant le public.
L'impact du régime sur l'organisation du carnaval : une relation complexe
Le régime militaire a financé (parfois indirectement) les écoles de samba, créant une relation complexe de dépendance et de contrôle. La construction du Sambódromo en 1984, conçu par l'architecte Oscar Niemeyer, a eu un impact important sur la structure du carnaval et sur la créativité des écoles, en offrant un espace dédié aux défilés et en stimulant l'innovation artistique. Le Sambódromo a permis de professionnaliser davantage le carnaval, en offrant aux écoles de samba un espace pour présenter leurs défilés dans des conditions optimales, mais a également contribué à la commercialisation de l'événement. La construction du Sambódromo a coûté environ 40 millions de dollars à l'époque, un investissement considérable qui témoigne de l'importance du carnaval pour le Brésil.
Le carnaval contemporain : mondialisation et enjeux actuels (années 1980 à nos jours)
Depuis les années 1980, le carnaval de Rio a connu une mondialisation croissante, attirant des millions de touristes et générant des revenus considérables, mais aussi confronté à des défis liés à la commercialisation, aux inégalités sociales, à la durabilité environnementale et à l'évolution des technologies.
La mondialisation du carnaval : un spectacle planétaire
Le carnaval a connu un attrait touristique et économique croissant, devenant un événement médiatique mondialement diffusé grâce à la télévision, à Internet et aux réseaux sociaux. Des millions de touristes affluent à Rio chaque année pour assister aux défilés des écoles de samba, contribuant à l'économie locale et à la notoriété internationale du Brésil. Le carnaval est diffusé dans le monde entier grâce aux retransmissions télévisées, aux reportages et aux publications sur les réseaux sociaux, contribuant à sa popularité et à son image de fête exubérante et colorée. Les retombées économiques du carnaval sont considérables, générant des revenus de plusieurs milliards de dollars pour la ville de Rio, grâce au tourisme, à la vente de produits dérivés et aux investissements dans les infrastructures. On estime que le carnaval génère environ 5 milliards de dollars de revenus chaque année.
- Attrait touristique et économique croissant, attirant des millions de visiteurs et générant des revenus considérables.
- Diffusion à travers les médias et la culture populaire, renforçant la notoriété internationale du carnaval.
- Plus de 2 millions de touristes visitant Rio chaque année pour le carnaval, contribuant à l'économie locale.
Les enjeux actuels du carnaval : entre tradition et modernité
Le carnaval est confronté à des enjeux complexes, tels que la commercialisation et la perte d'authenticité, les inégalités sociales et la gentrification des quartiers où se situent les écoles de samba, la violence et la criminalité associées à l'événement, ainsi que la question de la durabilité et de l'impact environnemental. La commercialisation croissante du carnaval menace de dénaturer son essence et de le transformer en un simple produit touristique. Les inégalités sociales persistent, avec une grande partie de la population vivant dans la pauvreté et exclue des bénéfices économiques du carnaval. La violence et la criminalité restent un problème majeur, avec des incidents signalés chaque année pendant les festivités. La question de la protection du patrimoine culturel immatériel et de la durabilité environnementale est un enjeu de taille pour l'avenir du carnaval de Rio. En 2023, plus de 7,5 millions de personnes ont assisté au carnaval dans les rues de Rio, générant une quantité considérable de déchets et posant des défis en termes de gestion environnementale. Le rôle des nouvelles technologies et des réseaux sociaux dans la diffusion et la transformation du carnaval est aussi à considérer, offrant de nouvelles opportunités pour la promotion et la participation, mais aussi posant des défis en termes de contrôle et de régulation.
- Commercialisation et perte d'authenticité, menaçant l'essence culturelle du carnaval.
- Inégalités sociales et gentrification, excluant une grande partie de la population des bénéfices du carnaval.
- Violence et criminalité, posant des problèmes de sécurité pour les participants et les touristes.
- Durabilité environnementale, avec une production massive de déchets pendant les festivités.
La vitalité du carnaval malgré les défis : un esprit indomptable
Malgré ces défis, le carnaval de Rio reste un événement culturel majeur et un symbole de la ville, attirant des millions de personnes et générant des revenus considérables. Les écoles de samba font preuve de créativité et d'ingéniosité pour se renouveler et innover, en proposant des défilés spectaculaires et en abordant des thèmes pertinents pour la société brésilienne. Le carnaval joue un rôle important dans la préservation de la culture afro-brésilienne, en valorisant la musique, la danse, les costumes et les traditions des communautés afro-brésiliennes. Il revêt une importance sociale et communautaire pour les habitants de Rio, en offrant un espace de rencontre, de célébration et d'expression. On recense plus de 1000 *blocos* différents dans la ville, chacun ayant son identité et son public propre, témoignant de la vitalité et de la diversité du carnaval de Rio. Ces *blocos* animent les rues de Rio pendant des semaines, offrant des festivités gratuites et accessibles à tous, et contribuant à l'atmosphère festive qui caractérise le carnaval. Le carnaval de Rio est un événement complexe et multiforme, qui continue d'évoluer et de se réinventer, tout en conservant son essence culturelle et son esprit festif.